Lors de cette rencontre d’échanges et d’informations des Membres du Bureau de la CENI avec les Présidents et les Représentants des Partis Politiques, le Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) du Burundi, Monsieur Pierre Claver NDAYICARIYE, a tenu a rappelé que les attentes légitimes de la CENI sont régulièrement rappelées aux gestionnaires du pays. Il s’agit de l’adoption d’un Code électoral consensuel, à promulguer au plus tard décembre 2013 et la signature du projet d’appui au cycle électoral de 2015. Ces deux documents déclenchent véritablement les préparatifs des élections de 2015.
Le président de la CENI a souligné que la création d’un environnement politique apaisé demeure un préalable pour l’organisation et la tenue des élections de 2015. Il a été demandé aux Présidents des partis politiques de s’investir dans la sensibilisation de leurs membres et militants pour en faire les acteurs actifs de la paix et de la tolérance dans tous les quartiers et collines du Burundi. Un accent particulier doit être mis sur l’encadrement de la jeunesse affiliée aux partis politiques.
La CENI quant à elle a réitéré son engagement à associer les partis politiques à toutes les étapes du processus électoral.
Après le discours de circonstance prononcé par le Président de la CENI ont suivi les échanges avec les Présidents et Représentants des partis politiques.
Les principales préoccupations relevées peuvent être résumées comme suit :
– L’environnement politique actuel n’est pas favorable à la tenue des élections de 2015, que doit faire la CENI en tant qu’arbitre du match qu’est le processus électoral ?
– L’accès à la nouvelle carte nationale d’identité biométrique n’est pas à la portée de tout le monde. Que va-t-il se passer lors de l’enrôlement des électeurs ?
– Le dialogue a été recommandé comme un moyen de promouvoir un climat propice aux élections, pourtant des propositions d’amendements de la Constitution ont été proposées au Conseil des Ministres sans concertation avec les Partis politiques.
– Il n’y a pas de mécanisme de suivi de la mise en vigueur de la Feuille de route vers les élections de 2015, qui a été convenue par les acteurs politiques en vue de créer un environnement favorable pour la tenue des prochaines élections.
Des réponses à ces différentes questions ont été données et des suggestions et recommandations ont été faites.
La CENI en tant qu’arbitre du match émet des suggestions et des conseils d’ordre technique à qui de droit.
Il a été notamment recommandé aux Présidents des partis politiques de s’impliquer davantage dans la sensibilisation des jeunes de leurs partis pour qu’ils cessent toutes activités qui perturbent l’environnement politique et ce à travers les médias publics et privés.
Mais en cas de refus, des sanctions devraient être appliquées conformément à la loi.
Quant à l’accès à la carte nationale d’identité biométrique, cette question est à traiter au niveau du Gouvernement et surtout au niveau du Ministère de l’intérieur.
Le contenu des rencontres de la CENI avec les Représentants des partis politiques n’arrive pas à la population de nos collines et quartiers. Ces réunions devraient par conséquent être organisées au niveau des entités de base : communes, zones et quartiers ou collines.
Au Burundi, on a remarqué que les problèmes surgissent souvent après la proclamation des résultats des élections. La population ainsi que les dirigeants politiques devraient être sensibilisés à accepter le verdict des urnes.