La Commission Electorale Nationale Indépendante, CENI, a organisé du 4 octobre 2010 au 12 octobre 2010 des retraites d’évaluation du processus électoral de 2010 pour les membres des Commissions Electorales Communales Indépendantes, CECI, des régions du Sud, du Centre-est, du Nord et de l’ouest du Burundi.
Les membres des CECI des provinces du Sud à savoir : ceux de Bururi, Makamba, Mwaro et Rutana se sont rencontrés à Rutana les 4 et 5 octobre 2010. Les membres des CECI des provinces du centre-est à savoir : ceux de Gitega, Ruyigi, Cankuzo, Karusi et Muramvya se sont rencontrés à Gitega les 6 et 7 octobre 2010.
Les membres des CECI des provinces du nord à savoir : ceux de Kayanza, Muyinga, Kirundo et Ngozi se sont rencontrés à Ngozi les 8 et 9 octobre 2010. Les membres des CECI des provinces de l’Ouest à savoir ceux de : Bujumbura, de la Mairie de Bujumbura, Bubanza et Cibitoke se sont rencontrés dans la mairie de Bujumbura les 11 et 12 octobre 2010.
L’objectif de ces retraites évaluer les élections de 2010 afin de dégager les points faibles et les points forts et suggérer des idées de réforme. Dans son discours d’ouverture lors de ces différents retraites, le Président de la CENI Monsieur Pierre Claver NDAYICARIYE a indiqué ce qui suit : « Il y a des pressions que vous avez vécu dans les communes que nous ignorons, des obstacles que vous avez traversés, des insuffisances venant des Commissions Electorales Provinciales Indépendantes, CEPI, de la CENI que nous ignorons, donnez nous le moment de les partager. »
Avant de parler des différentes réalités du terrain un bref rappel a été fait sur : les phases du cycle électoral, les procédures financières du PNUD, notons que le PNUD via son projet PACE (projet d’appui au cycle électoral) était chargé de gérer le Basket fund pour appuyer les élections de 2010; autre module constitution du fichier électoral, éducation civique et électorale et le module logistique électorale.
Des différents échanges et travaux de groupes il est ressorti entre autres ce qui suit :
– L’éducation civique et électorale devrait être permanente ;
– Amender le code électoral et le publier à temps ;
– Le code électoral devrait préciser les profils des candidats pour chaque types d’élections ;
– Espacer les scrutins électoraaux ;
– Clarifier par la loi la manière de procéder pour donner les procès verbaux des différents bureaux de vote à tous les destinataires ;
– Initier les papiers autocopiants pour le remplissage des procès verbaux ;
– Il y a une nécessité de former les observateurs nationaux ;
– Nécessité de former les mandataires des partis politiques sur leurs droits et devoirs ;
– Créer une juridiction spéciale pour gérer le contentieux électoral ;
– Rendre disponible à temps les différents textes et lois régissant les élections ;
– Insérer le budget des élections dans la loi des finances ;
– Faire correspondre le découpage électoral au découpage administratif.
En conclusion : lors de ces retraites d’évaluation du processus électoral de 2010, beaucoup d’idées de réforme ont été proposées, beaucoup de leçons ont été dégagées, et beaucoup de recommandations ont été faites. Ils vont se retrouver dans le rapport général de la CENI sur les élections de 2010 ; rapport qui sera présenté au mois de décembre devant le Gouvernement et le Parlement.