CENIBURUNDI. Quel est le rôle de la société civile dans la réussite du processus électoral ?

La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a organisé un atelier de deux jours, mercredi et jeudi 12 et 13 février 2025, à l’endroit des organisations de la société civile qui ont signé avec elle les conventions de collaboration pour élections de 2025 au Burundi. La coopération entre la CENI et ces organisations nécessite selon le Président de cette institution, une approche fondée sur la complémentarité.

« Il importe de développer davantage une interaction permettant de répondre à la demande sans cesse croissante de la population de participer au processus électoral ». Le Président de la CENI Prosper Ntahorwamiye se montre déterminé à ce que cette institution travaille dans la transparence pour notamment satisfaire aux demandes de la population burundaise à participer au processus électoral. La rencontre avec les organisations de la société civile signataires des conventions de collaboration fait suite à celle organisée et tenue à Donatus Conférence Center en date du 17 janvier 2025, et s’inscrit dans l’ordre des objectifs que la CENI s’est assignés. Entre autres objectif à mettre en exergue, rencontrer régulièrement et périodiquement ses partenaires électoraux pour échanger afin de les tenir informés sur les activités électorales eues égard au contenu du calendrier des élections de 2025. Mais il n’y a pas que ça. Le numéro un de la CENI rappelle également que dans la première rencontre qui a été organisée le 17 mai 2024 à l’intention de ses différents partenaires électoraux, entre autres suggestions émises figurait celle de voir la CENI organiser dans la suite, des réunions à l’intention des groupes spécifiques. Les organisations de la société civile sont un de ces groupes spécifiques.

Quel est alors le rôle de ces dernières dans la réussite du processus électoral ?
Devant les responsables des organisations de la société civile partenaires aux élections, le Président de la CENI dit que ce rendez-vous est une rencontre d’harmonisation, de compréhension commune et partagée des uns et des autres pour partir sur les mêmes contenu-matière en ce qui concerne l’éducation civique, électorale et l’observation électorale. Selon Prosper Ntahorwamiye, un dialogue constructif avec les organisations de la société civile devient un facteur essentiel pour une meilleure participation et a un impact renforcé. Et en démocratie, la société civile a toujours selon lui, un grand rôle à jouer. Et de citer quelques exemples d’illustration : La société civile doit être impliquée en amont du processus électoral en encourageant les populations à s’inscrire sur les listes électorales, éclairer les citoyens sur les projets des différents candidats en vue de favoriser des choix rationnels. Elle peut être mobilisée pour observer des élections dans le but de décourager la fraude, d’exposer les problèmes et les irrégularités, de fournir une mesure exacte de la qualité de l’élection, de promouvoir la confiance dans le processus et les résultats, et de fournir des recommandations pour améliorer le processus pour la prochaine élection. Mais il y a une condition préalable pour bien jour son rôle : Eviter d’être manipulée.
Les participants à l’atelier ont à réfléchir sur huit thèmes à savoir le cycle électoral ; le cadre légal des élections ; la gestion du contentieux électoral ; pourquoi et comment voter ? ; Les Systèmes électoraux : cas du Burundi ; Les outils de centralisation des résultats ; La communication non violente ; ainsi que L’observation électorale. Il s’agit des thèmes permettant d’approfondir la problématique des élections en vue de s’impliquer tous dans la gouvernance démocratique du pays et envisager ensemble les perspectives d’avenir que sont notamment : Etablir des relations plus nombreuses et plus directes entre la CENI et les Organisations de la Société Civile soucieuses de contribuer dans la préparation et le déroulement des élections libres, transparentes et régulières ; Favoriser une participation plus large de la Société Civile aux travaux d’experts qui accompagnent le processus électoral ; Renforcer les relations entre la CENI et la société civile en développant des programmes et le recours aux technologies de l’information et de la communication pour l’organisation des élections démocratiques ; Associer la société civile au suivi et à l’évaluation du processus électoral ; mais aussi Encourager les organisations de la Société Civile à exprimer concrètement leurs opinions sur le processus électoral, à faire des propositions globales plutôt que de réagir, souvent, à des événements isolés.