CENI – Commission Electorale Nationale Indépendante du Burundi

Il y a autant de circonscriptions électorales que de provinces. La Mairie de Bujumbura est assimilée à une province. L’élection des Sénateurs se fait au niveau de chaque province et les électeurs sont les membres des Conseils Communaux.

Pour ce scrutin, chaque parti ou chaque liste d’indépendants présente deux candidats, un candidat hutu et un candidat tutsi, accompagné de suppléants qui pourront les succéder dans leur mandat en cas d’empêchement momentané ou définitif.

Le jour du vote, il sera remis aux membres des Conseils Communaux deux bulletins de vote unique (l’un correspondant à la liste de candidats Hutu et l’autre correspondant à la liste de candidats Tutsi). Chaque liste contient 2 candidats de même ethnie, un titulaire et son suppléant, présentés par parti ou par les indépendants. L’électeur mettra une seule croix sur chacun des bulletins dans la case correspondant au parti ou au candidat indépendant de son choix.

Est élu, le candidat qui obtient la majorité des 2/3 des suffrages exprimés. Si celle-ci n’est pas obtenue au premier tour, il est organisé un deuxième tour. Si la majorité requise n’est pas obtenue, un troisième tour est organisé entre les deux candidats qui ont obtenu le plus grand nombre de suffrages. Sera élu, le candidat ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages exprimés.

L’article 141 du Code électoral donne des précisions sur la composition du Sénat. Le Sénat est composé de :

– deux délégués de chaque province, élus par un collège électoral composé de membres des Conseils communaux de la province considérée, provenant de communautés ethniques différentes et élus au cours de scrutins distincts menés sur base des candidatures présentés par les partis politiques ou à titre indépendant ;
– trois membres de l’ethnie twa cooptés par la Commission Electorale Nationale Indépendante et provenant de régions différentes ;
– les anciens chefs d’Etat.

Il est assuré un minimum de 30% de femmes. Si ce dernier pourcentage n’est pas atteint, la Commission Electorale Nationale Indépendante, en consultation avec les partis concernés, procède à la cooptation, en attribuant à chaque parti ayant atteint 5 % des suffrages exprimés un nombre égal de sièges supplémentaires nécessaires pour résorber ces déséquilibres du genre.